Tout pour le bac

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Introduction à la poésie du mouvement romantique - début XIXème siècle

I- La poésie du XIXème, du Romantisme au Symbolisme :

A/ Le Romantisme

A1/ Contexte et origine

 

-Comprendre le contexte : essor de la classe bourgeoise suite à la révolution de 1789 qui condamne les artistes à l’immobilisme social les plonge dans une mélancolie baptisée « mal du siècle ». L’écrivain se voit sacralisé et maudit à la fois. Vigny dans sa pièce de théâtre Chatterton, 1835,  met en scène la condition du poète dans cette société bourgeoise. A la fin de la pièce, Chatterton avale du poison après avoir lu la lettre du lord-maire qui lui offre une place de valet. -> se développent des sociétés parallèles comme la bohème (artistes qui vivent au jour le jour)

 

- Origines du Romantisme, surtout romanesque, dès le XVIIIè avec Rousseau, Chateaubriand mais surtout l’influence allemande avec Mme de Staël, Goethe et Benjamin Constant. Le Romantisme est repris et développé par V. Hugo, artiste polyvalent et engagé qui en écrit un manifeste dans la préface de Cromwell en 1827 : il met en avant la permanence d’une contre-culture populaire souterraine incarnée dans des personnages comme Figaro (Beaumarchais) et caractérisés de « grotesque ».  L’inspiration naît de la confrontation des opposés entre le « grotesque » et le « sublime », deux éléments fondamentaux qui composent la Nature (vie/mort ; jour/nuit ; ex romanesque personnage de quasimodo, dans Notre Dame de Paris (1831), au physique grotesque mais à l’âme sublime…-> espoir) qui permettent au poète d’accéder au monde des contemplations. Le poète romantique est altruiste : son expérience d’homme est universelle, préface dans Les contemplations, 1856 « Hélas ! quand je vous parle de moi, je vous parle de vous… Ah ! insensé, qui crois que je ne suis pas toi ! » et se voit comme un guide du peuple. *Les Rayons et les Ombres, 1840, « La fonction du poète » - Lecture Cursive*

 

 

A2/ Poétique du Romantisme

 

-Le moi est l’expression lyrique d’un « je » qui s’exprimerait au nom de tous d’où le développement du journal intime et de l’autobiographie. Hugo dans son recueil Odes et Ballades, 1822 : « la poésie, c’est tout ce qu’il y a d’intime dans tout ».

 

-L’amour malheureux, la confrontation avec la perte des idéaux, toutes les occasions de larmes sont autant d’expressions privilégiées de la sensibilité poétique: l’inquiétude humaine devant le destin implique la recherche de l’amour, toujours éphémère et aspirant à l’éternité, que le poème peut lui procurer d’où les thématiques de la fuite du temps et du souvenir inscrits dans les éléments (paysage), témoins d’un bonheur passé. *Lamartine, Les méditations poétiques, « Le Lac », 1821

 

-Le recours à ce qu’on appelle la « couleur locale » donne de l’importance aux décors dans le souci de logique contextuelle. Cette mode vient de l’attrait pour l’Orient (déchiffrement des hiéroglyphes, 1822, Champollion). Hugo a connu une période qui semble choisir l’art pour l’art : « Tout est sujet ; tout relève de l’art ; tout a droit de cité en poésie… Le poète est Libre », préface du recueil Les Orientales en 1829. La poésie devient rythme pur avec des tableaux méditerranéens comme dans Djinns et le chant de la Grèce qui montre qu’Hugo est en faveur de l’indépendance hellénique, l’Enfant.

 

-Le romantique rejette la charpente trop structurée de l’alexandrin classique avec sa césure à la 6è syllabe. Il multiplie les coupes, accumule les rejets[1] et les enjambements[2]. Il n’écarte aucun mot du vocabulaire : « Je fis souffler un vent révolutionnaire. / Je mis un bonnet rouge au vieux dictionnaire. », Les Contemplations, 1856.

 



[1] Rejet : dans un poème en vers, un élément court de la phrase (un ou deux mots) est rejeté au vers suivant.

[2] Enjambement : dans un poème en vers la phrase ne s’arrête pas à la rime mais déborde jusqu’à la césure ou la rime du vers suivant.

 



01/09/2013
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