Tout pour le bac

Les binômes qui proposent une correction sont les suivants: Maxime et Lucas; Elise et Anaïs; Nathan et Chaïma; Benoît et Hugo S; Océane et Orlane

Vous devriez être aptes à lire les différents sujet à l’aune des méthodes maintenant, voici celle du sujet d’invention (cliquez sur cette phrase)

SUJET: OE Théâtre et représentation du XVIIème siècle à nos jours

CORPUS (liens vers les textes, ou textes recopiés si vous n'avez pas de liens):

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Exercices:

- Sujet d'invention:

Proposition de correction:

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- Commentaire du binôme sur ce qu'il faut retenir au niveau de la méthode d'une part et du contenu d'autre part.

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Sujet proposé par Nathan et Chaïma

SUJET : ECRIT D’INVENTION :

« Madame » surprend le jeu des bonnes. Elle est indignée par ce spectacle qui transgresse son autorité et elle intervient au cours de leur dialogue pour réaffirmer sa place dans la maison. Vous imaginez la scène. Vous veillerez à employer un vocabulaire correct et respectueux.

TEXTE

Deux bonnes, Solange et Claire, ont pris l’habitude d’imiter leur maîtresse en son absence pour libérer l’agressivité et la frustration qu’elles ont accumulées envers elle.

CLAIRE

Préparez ma robe. Vite, le temps presse. Vous n’êtes pas là ? (Elle se retourne) Claire ! Claire ! (Entre Solange)

SOLANGE

Que Madame m’excuse, je préparais le tilleul (elle prononce tillol) de Madame.

CLAIRE

Déposez mes toilettes. La robe blanche pailletée. L’éventail, les émeraudes

SOLANGE

Tous les bijoux de Madame ?

CLAIRE

Sortez-les. Je veux choisir. (Avec beaucoup d’hypocrisie.) Et naturellement les souliers vernis. Ceux que vous convoitez depuis des années. (Solange prend dans l’armoire quelques écrins qu’elle ouvre et dispose sur le lit.)  Pour votre noce sans doute. Avouez qu’il vous a séduite ! Que vous êtes grosse* ! Avouez-le (Solange s’accroupit sur le tapis, et, crachant dessus, cire des escarpins vernis.) Je vous ai dit Claire, d’éviter les crachats. Qu’ils dorment en vous, ma fille, qu’ils y croupissent. Ah ! Ah ! Vous êtes hideuse, ma belle. Penchez-vous davantage et vous regardez dans mes souliers. (Elle tend son pied que Solange examine.) Pensez-vous qu’il me soit agréable de me savoir le pied enveloppé par les voiles de votre salive ? Par la brume de vos marécages ?

SOLANGE (A genoux et très humble.)

Je désire que Madame soit belle.

CLAIRE (Elle s’arrange dans la glace.)

Vous me détestez, n’est-ce pas ? Vous m’écrasez sous vos prévenances, sous votre humilité, sous les glaïeuls et le réséda. (Elle se lève et d’un ton plus bas.) On s’encombre inutilement. Il y a trop de fleurs. C’est mortel. (Elle se mire encore.) Je serais belle. Plus que vous ne le serez jamais. Car ce n’est pas avec ce corps et cette face que vous séduirez Mario. Ce jeune laitier ridicule vous méprise, et s’il vous a fait un gosse …

SOLANGE

Oh ! Mais, jamais je n’ai …

CLAIRE

Taisez-vous idiote ! Ma robe !

*Enceinte

SUJET : ECRIT D’INVENTION :

« Madame » surprend le jeu des bonnes. Elle est indignée par ce spectacle qui transgresse son autorité et elle intervient au cours de leur dialogue pour réaffirmer sa place dans la maison. Vous imaginez la scène. Vous veillerez à employer un vocabulaire correct et respectueux.

CORRIGE REDIGE

CLAIRE : Pensez-vous qu’il me soit agréable de me savoir le pied enveloppé par les voiles de votre salive ? Par la brume de votre salive ?

MADAME : entrant silencieusement dans la pièce, à part. Mais à qui Claire parle-t-elle dans ce langage à la fois raffiné et ridicule ? « Les voiles de votre salive » ? « La brume de vos marécages » ? Quelles drôles d’expressions !... Mais, je rêve ! Claire a mis une des mes robes ! Mais que font-elles ?

SOLANGE : à genoux et très humble. Je désire que Madame soit belle.

MADAME : à part. Mon Dieu, ce n’est pas possible ! Mais c’est moi qu’elles singent ainsi … (Haut) Claire ! Solange ! Que veut dire tout ceci ? Que faites-vous ?

SOLANGE : Oh !

CLAIRE : d’une voie d’abord hésitante puis plus assurée. Que Madame nous excuse… C’est que nous admirons tellement Madame que parfois nous essayons de lui ressembler. Nous ne voulions offenser Madame en aucune façon…

MADAME : Claire, n’ajoutez pas l’hypocrisie à ce déplorable spectacle… Je ne suis pas aussi sotte que vous avez l’ai de le penser ! Je sais ce que vous étiez en train de faire : vous m’imitiez certes, mais ce n’était pas pour m’honorez ou pour exprimer votre admiration ! Vous vous moquiez de moi ! J’ai même cru un instant sentir du mépris à mon égard !

SOLANGE : Oh ! Non, Madame

MADAME : Taisez-vous ! Je ne veux plus entendre vos mensonges ! Comment osez-vous me tourner ainsi en ridicule ? Moi, à qui vous ne devriez que respect ? Moi, qui vous loge et qui vous nourrit ?

CLAIRE : à part. Une pauvre chambre sous les toits et quelques restes… en échange de tous nos efforts ! Ce n’est pas cher payé…

MADAME : Vous savez que je peux vous renvoyer du jour au lendemain… Et alors que seriez-vous ? Des crève –la-faim… Sans moi, vous n’auriez pas de travail, pas d’argent, pas de toit sur votre tête ou de soupe dans votre assiette ! J’exige que vous vous montriez désormais la plus grande déférence à mon égard ! Je suis votre maitresse et vous devez me servir… Pour commencer, vous allez ranger tout ce désordre, et vite ! Il va de soi que je ne pourrais plus jamais remettre cette robe ! Mais ne comptez pas sur moi pour vous la donner ! Je la donnerai à la cousinière, comme ces escarpins sur lesquels, j’en ai la nausée rien que d’y penser, vous avez osé cracher… Quant à ces bijoux, je ne puis m’en défaire bien que vous les ayez souillés… Vous les nettoierez avec le plus grand soin, dès ce soir ! Cet inqualifiable doit être anéanti… Jetez ces fleurs au plus vite ! Faites disparaître cette tasse remplie d’un breuvage qui me dégoute désormais…

SOLANGE : Oui, Madame

CLAIRE : sur un ton légèrement sarcastique. Bien, Madame.

MADAME : à part. Comment garder ces deux filles à mon service désormais ? Je craindrais sans cesse d’être la cible de leurs jeux malsains… Pourtant, je me suis toujours bien comportée à leur égard… J’exige un service soigné certes, mais n’est-ce pas là le rôle de toute bonne maîtresse ? (Haut.) Claire ! Solange ! Dépêchez-vous ! J’aimerais que vous mettiez le même enthousiasme à me servir que vous n’en mettez à jouer la comédie ! Croyez-vous que ce plateau retourne seul dans la cuisine ? Imaginez-vous que je vais aller le porter moi-même ? Allez ! Et ne levez pas les yeux sur moi ! Désormais, vous garderez le regard baissé ! Je suis sans doute coupable de vous avoir laissé trop de liberté (rire étouffé de Claire) : désormais, j’appliquerais à votre égard des règles beaucoup plus strictes.